Un esprit plus fort que la matière

Le film

Activez les sous-titres du film pour savourer pleinement l’accent et les belles expressions du Bas-du-fleuve de ma famille ! English subtitles available.

À propos du film

Henri le fakir (documentaire, 48 min., 1999, 16 mm), un film de Rina Marchand.

Henri Marchand (1926-1999) est l’un des « surhommes » méconnus du Québec (Canada) et s’inscrit dans la lignée des Louis Cyr, Alexis le Trotteur et Jos Montferrand, autres légendes du Québec d’antan. En plus d’avoir exercé 1001 métiers, Henri a été tout au long de sa vie un véritable fakir qui a épaté plusieurs générations de spectateurs avec des numéros tous plus extraordinaires les uns que les autres. Se coucher sur une planche de clous avec un poids de 600 lb (270 kg) sur lui, manger du verre, danser sur des éclats de miroir, se transpercer avec un poignard ou des aiguilles : rien n’était à son épreuve et, surtout, rien n’était truqué. Alors qu’il a déjà 68 ans, Henri se lance dans l’aventure de refaire deux spectacles de fakirisme qui serviront de trame au premier documentaire lui étant consacré. Le film retrace la jeunesse et le parcours d’Henri, tentant de percer le mystère de ses pouvoirs si uniques.


Rina Marchand, réalisatrice et fille d’Henri le fakir, signe un portrait touchant et sans fard d’un Québécois ordinaire doté de capacités exceptionnelles, qui a mené une vie hors norme et incarné avec humilité une véritable histoire de dépassement de soi.

La formidable équipe du film

  • Image : Michel De Gagné
  • Son : François Guérin
  • Montage image : Martial Éthier
  • Montage son : Claude Guillemette
  • Conseillère et direction de production : Annie Tellier
  • Direction photo et caméra : Michel De Gagné
  • Assistance à la caméra : Sandra Parenteau
  • Électro-machiniste : Louis-Martin Paradis
  • Son : François Guérin
  • Son additionnel : Jean-Marc Juneau
  • Photos : Nathalie Lasselin
  • Assistance à la réalisation : Nancy Dufour
  • Direction artistique : Nathalie Petit
  • Assistance à la direction artistique : Annie Bédard
  • Assistant d’Henri le fakir : Ludger Raimundo

Spectacle St-Éleuthère

  • Animation : Claude Fortier
  • Images additionnelles : Louis-Martin Paradis
  • Éclairages : Louis-Martin Paradis, Sandra Parenteau
  • Sonorisation : Eric Roy

Spectacle Lion d’Or

  • Animation : Ronny Prévost
  • Gérant de salle (comédien) : Marcel Levasseur
  • Cigarette Girl (comédienne) : Alexia Gregory
  • Images additionnelles : Richard Ally, Serge Lapointe, Louis-Martin Paradis
  • Éclairages : Richard Ally, Gaël Breton, Éric Clément, Serge Lapointe, Louis-Martin Paradis
  • Sonorisation et son additionnel : Nicolas Circé
  • Photographie de plateau : Claude Précourt
  • Accessoires : Marie-Élaine Cook, Alexia Gregory
  • Maquillage : Nancy Bédard

Séquences additionnelles

  • Image : Claude Précourt
  • Son : Nicolas Circé

Restauration du film et production de l’espace numérique (2024)

  • Restauration image et son : François Lane
  • Conseillère spéciale : Isabel Lapointe

Enfin, un merci tout spécial à Michel De Gagné. En plus d’être le directeur photo et cameraman du documentaire, il fut aussi mon professeur de cinéma à l’Université de Montréal. Je ne sais pas si ce film aurait été possible sans son soutien et son expertise.

Une pensée spéciale aussi pour : messieurs feu Georges Labrecque et feu Henri Morin, et pour la famille Marchand, particulièrement mes tantes Françoise Marchand et feu Germaine Landry.

Les productions Margotte et Pollux disent aussi merci aux organisations qui ont financé le film

  • Le film a été rendu possible grâce à la participation financière du Conseil des arts du Canada;
  • Et grâce à la collaboration de l’Office national du film du Canada (ONF) – Aide au cinéma indépendant (ACIC).
  • Merci également au programme Jeunes volontaires.

Souvenirs de tournage

Carrousel activé en cliquant à gauche ou à droite sur l’image

80 ans de technologies cinématographiques

Le film a été tourné lors des premiers balbutiements d’Internet et deux ans avant l’arrivée de Google. Ça donne une petite idée du contexte technologique ! La technologie vidéo n’était pas encore assez belle et abordable à l’époque, le documentaire a donc été tourné sur pellicule Kodak 16 mm. Le montage image final s’est fait aussi en 16 mm, sur une monteuse Steenbeck.

D’un point de vue technique, le film comporte quelque 80 ans de technologies cinématographiques, de l’argentique à l’intelligence artificielle (IA) ! En effet, certaines séquences d’archives dataient des années 50, elles étaient en 8 mm. Elles ont été gonflées en 16 mm. Deux copies du montage final existent, l’une en 16 mm, l’autre en vidéo Betacam. Cette dernière a été numérisée puis nettoyée une première fois grâce à l’IA en 2022 grâce à Mario Landry, que je remercie.

Une autre étape importante est franchie en 2024, encore grâce à l’IA qui, en deux ans, a fait des bonds incroyables quant au traitement de l’image et du son, et qui sont devenus accessibles pour des artisans. Pour obtenir un rendu HD satisfaisant, le logiciel Topaz Video AI a été utilisé. L’image a été nettoyée et stabilisée (avec les modèles Rhea et Iris) et a eu un traitement de upscaling (augmentation de la résolution).

L’IA a été utilisée strictement dans le but de restaurer la qualité des images du film. Celui-ci ne contient AUCUN hypertrucage.

Le traitement du son a été fait avec Izotope RX et Sequoia 17. Et le montage, dans le logiciel Davinci Resolve.

Puis avec le logiciel Happy Scribe (encore l’IA), une transcription et conversion en sous-titres a été produite, retravaillée et ajoutée au film, afin de savourer pleinement les dialogues et les beaux accents du Bas-du-fleuve !

Toutes ces étapes de restauration en 2024 auraient été impossibles sans l’aide de François Lane, qui a infusé autant de son ADN entrepreneurial que de sa sensibilité créative dans le projet. Enfin, un immense merci à Isabel Lapointe pour son amitié et pour son précieux soutien créatif dans la réalisation de ce site et de sa promotion.

Anecdotes de tournage

  • Le tournage fut l’occasion de belles retrouvailles, particulièrement lors du spectacle tourné à St-Éleuthère (voir l’affiche dans le carrousel ci-dessus). La photo avec Henri sur sa planche de clous a été prise en 1959. L’homme en complet noir (à gauche, sur les jambes d’Henri) s’appelle feu Henri Morin, et il était présent dans la salle lors du tournage du film en 1996 ! L’occasion était trop belle, nous l’avions interviewé afin qu’il se remémore ces moments impressionnants. Pour la petite histoire, Henri Morin était le « croque-mort » du village, sa famille opérant le service de pompes funèbres de la Maison Funéraire J.P. Morin et fils, toujours en activité.
  • En guise de première partie au spectacle à St-Éleuthère, nous avons pu compter sur la présence de feu Georges Labrecque; il est d’ailleurs interviewé dans le film. Originaire du comté de Témiscouata, il levait des haltères de plus de 300 livres au bench press et a été récipiendaire de quelques centaines de médailles et récompenses en dynamophilie. Maintenant décédé, M. Labrecque a été, jusqu’à ses derniers jours, un homme fort et un autre personnage unique du Québec d’antan.
  • Je savais que filmer deux spectacles complets d’Henri le fakir me donnerait l’occasion de voir des numéros que je n’avais vus qu’en photos, comme le numéro où il se transperce la poitrine avec un poignard pour ensuite enfiler des anneaux. LE numéro que je ne voulais pas qu’il fasse était celui où il mâche et avale des lames de rasoir. Je ne l’avais jamais vu faire, et je n’y tenais pas du tout ! À St-Éleuthère, toute l’équipe de tournage était hébergée dans la grande maison de tante Françoise, une des soeurs de papa. J’ai appris que mon père avait fait son numéro des lames de rasoir juste pour sa soeur, en catimini dans sa cuisine, alors que l’équipe de tournage n’était pas dans la maison !
  • Hormis pour la première, le film a connu une seule sortie en salle sur grand écran, lors de la 18e édition du Rendez-vous du cinéma québécois, en l’an 2000. Cependant, j’avais reçu l’appui de l’ONF, notamment pour produire la bande sonore finale. J’ai donc eu la chance d’être seule dans une belle salle de mixage que je savais fréquentée par de grands cinéastes québécois et canadiens… à visionner mon film sur grand écran. C’est tout un fantasme de cinéphile que j’ai pu réaliser !
  • Le montage du documentaire s’est fait alors que mon père était très malade (voir La vie d’Henri). Ce fut une course contre la montre pour pouvoir terminer le montage afin qu’il voit le film. J’ai réussi à lui organiser une belle première, le 16 mars 1999, en compagnie de quelque 100 personnes (équipe de tournage, famille, amis). Sur la scène du Centre d’essai de l’Université de Montréal, Henri a pu prendre la parole et remercier tout son monde. Et il a pu voir le film sur grand écran. À mes côtés.